1. |
Berceuse
02:23
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j'ai cru que tu partais hier de nuit
j'ai entendu l'avion soulever la terre
fendre le ciel en deux
et ma tête aussi
faire la course toute seule de quais en quais
voir les villes mourir sur les écrans
rendre les âmes à l'heure
avant que tu partes et que tu ne reviennes plus
avant que le ciel ne t'avale au complet
regarde-moi d'en haut
regarde-moi par le hublot
un tout petit point qui disparaît
quelqu'un s'assoupit sur mon épaule
je ne te connais pas
mais tu peux dormir
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2. |
Chandelle
03:07
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brûle
étends la suie sur les murs humides
sur les murs ciselés de froid, fissurés
étends la cire sur mes joues
cherche encore quoi dire
car il reste des minutes à l'infini avec ce téléphone avec fil
crache
pour éteindre la mèche
échappe ton silence par terre pour entendre
pour entendre le bois se fendre sous lui
craquer sous la cendre qui tombe
parle
dis-moi encore quelque chose
pendant que la chandelle brille encore
pendant qu'elle danse sous le plafond bas
souffle la suie de sur mon nez
car il reste du fil à l'infini entre nos deux cannes de conserve
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3. |
Prière
02:18
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je me vois trébucher sur une autre prière
ses supplications s'attacher comme des chapelets en chaîne
à mes chevilles
je me vois trébucher sur une autre prière
ses supplications s'attacher comme des chapelets en chaîne
à mes chevilles
je me vois m'effondrer au milieu d'une flaque de repentance
briser les calmes qui rampaient à mes pieds
je me vois m'écrouler sur l'automne
j'ai quelque chose dans l'oeil
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4. |
Jusqu'à quand
06:16
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la nuit
mes bouées se percent et m’éclatent au visage
quand il arrive que je mente à mes tourments
que de toute façon on ne coulera pas
trouer ma paix à chaque mensonge
le matin
je n’ai pas bougé que ça m’a jetée sur les murs
ça me calme de t’entendre me dire au revoir
grincer mon nom entre mes dents
toucher aux pages d’une fin de récit
le langage
comme le braille des amants aveugles
du papier gaufré sous les doigts
foncer dans la lumière de ne pas se souvenir
les douces chaleurs qui font brailler
les papillons
toucher leur peau jusqu’anonymat
les écailles prises sous les ongles
des miettes d’émaille d’un nom pâli
foncer dans la lumière de ne pas se souvenir
les douces chaleurs qui font brailler
il faut sortir dehors marcher sur Parc
jusqu’à quand marcher sur Parc
marcher un pas à la fois un petit puis un autre
les paupières comme des courtepointes sur le jour
d’avoir pleuré longtemps et pas un geste
jusqu’à quand marcher sur Parc
jusqu’à ce qu’on me reconnaisse encore
la belle détresse
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